mardi 28 juillet 2015

Tour du cirque de Troumouse par les crêtes (du col de la Sède au port de la Canau)

Tour du cirque de Troumouse par les crêtes (du col de la Sède au port de la Canau) - 1 800 m (avec l'approche) pour un parcours de 8 km de crêtes / III+ / (ta)

Nicolas et Stéphane

Matériel
Selon le niveau, rien ou alors une corde de 30 m, quelques sangles et quelques coinceurs.

Nicolas (quand il avance d'un pas il me donne l'impression que je recule de trois pas) est libre et nous décidons donc d'aller prendre un grand bol d'air frais dans le cirque de Troumouse.
Au programme, nous allons faire le tour du cirque du col de la Sède jusqu'au port de la Canau en passant par la Munia (3 133 m). Joli parcours en perspective à mi-chemin entre la randonnée et l'alpinisme avec en prime l'opportunité de réaliser une course de plus parmi les "100 plus belles courses des Pyrénées".
Après une bonne nuit sur le parking du terminus de la route de Troumouse, nous partons en direction du col de la Sède que nous atteindrons 2 heures plus tard. A partir de là, nous entamons le parcours des 8 km de crêtes jusqu'au port de la Canau.
Ce parcours réalisé de voiture à voiture en  10 h 30 peut se diviser en 2 parties.
La première partie, décrite dans les "100 plus belles courses des Pyrénées" nous permet d'arriver jusqu'au col de la Munia en passant par 5 sommets à plus de 3 000 m dont la Munia elle-même qui culmine à 3 133 m. Ce parcours est ludique mais la traversée sous le pic des Gerbats nous a paru assez exposée. Par contre, la montée au Pic de Serre Mourène (III+ puis II) ne pose pas de problèmes majeurs. D'une manière générale, il est préférable de passer sur la ligne de crête plutôt que sur les flancs car le rocher est parfois de qualité douteuse.
La seconde partie de notre parcours, du col de la Munia au port de la Canau est beaucoup moins parcourue mais elle s'est révélée très intéressante car l'on progresse sur la ligne de crête et les passages, sans être difficiles (II), sont parfois aériens. De plus, cela permet de gravir quelques sommets relativement peu parcourus tels que le Pène Blanque de Troumouse et le Mont Arrouy et de bénéficier d'un panorama exceptionnel sur le Mont Perdu.
En ce qui concerne la descente, rien de plus simple. Du port de la Canau, il suffit de suivre un bon sentier qui nous permet d'arriver à la voiture en moins de 1 heure.    
Et pour finir, quelques images de cette belle journée.


Vue sur les sommets du cirque en montant au col de la Sède.

Le Mont Perdu se dévoile.

Traversée exposée sous le Pic de Gerbats.

Sommet du pic de la Munia.

Vue de la seconde partie de l'itinéraire (du col de la Munia au port de la Canau).

Traversée sous la ligne de crête.

Pic de Serre Mourène.

Escalade du Pic de Serre Mourène.

Vue sur la face nord du Mont Perdu.

Vue partielle de la première partie de l'itinéraire.

La Munia depuis le Mont Arrouy.

Crête du Pène Blanque de Troumouse.

Nicolas descend la crête du Pène Blanque.

En montant au pic de Bouneu, dernier sommet de notre périple.

Collection de cairns sur le chemin du retour.


mardi 14 juillet 2015

Anso - Gutz + Diedro Veral

Gutz - 205 m / 6b - A1 (1pas) (V+ oblig) / (se) + Diedro Veral - 110 m / 6a (au moins) (V+ oblig) / (se)

Matériel
Rappel de 100 m, une douzaines de dégaines, un jeu de friends petits et moyens, un jeu de coinceurs et quelques sangles. A noter que les friends et coinceurs sont surtout utiles pour la voie Diedro Veral.  

Claude et Stéphane.

Malgré une chaleur accablante, me voilà parti avec Claude dans la vallée d'Anso afin d'aller grimper dans du pas trop dur et surtout à l'ombre. Notre choix se porte donc sur des voies orientées ouest et nous décidons de faire la voie Gutz à la paroi du Mirador puis de gravir l'Aiguille des Italiens en empruntant une voie qui s'appelle el Diedro Veral.
Après nous être garés au même endroit que pour le départ de la voie Camille, nous traversons la rivière puis après quelques pérégrinations, nous nous retrouvons au départ de Gutz. Même si elle manque d'homogénéité (présence de longueurs faciles et assez végétatives alternant avec des longueurs beaucoup plus compactes), la voie s'est révélée très jolie et surtout très variée. Les longueurs les plus marquantes sont L2, L3 et surtout L6 qui remonte un très beau dièdre (6b) pour finir dans un mur raide ornée de magnifiques inclusions (un pas d'A1 puis 6b). Cette longueur n'est pas à négliger car nous avons rencontré un passage bien obligatoire pour clipper un piton. A noter que Claude a trouvé un moyen de passer entièrement en libre (6c) mais il faudrait rajouter 2 spits afin de mieux protéger le passage (en fait, il faut remonter le dièdre assez haut avant de faire la traversée permettant de franchir le mur raide).
Pour en finir avec cette voie, il faut signaler que les longueurs sont très courtes (possibilités d'enchaîner 2 longueurs en 1 seule), qu'elle est bien équipée dans les passages difficiles et que les friends ne sont vraiment utiles que dans les longueurs faciles.
Arrivé en haut de la voie, nous marchons 10 minutes et nous nous retrouvons au pied de l'Aiguille des Italiens afin de réaliser la voie el Diedro Veral. Cette courte voie de 3 longueurs est magnifique avec une mention spéciale pour L2 qui remonte un dièdre parfait dont l'équipement (5 goujons) est à compléter à l'aide de coinceurs et friends. Nous avons trouvé cette longueur très belle mais aussi assez difficile et la cotation en 6a annoncée dans certains topos nous a paru très éloignée de la réalité.
Quelques images (de bien piètre qualité)...    


Le topo de Gutz selon Luis Alfonso.

Le tracé de la voie.

Claude au début de L6. 

Les inclusions dans le mur de L6.

Topo du Diedro Veral. 

Le tracé de la voie.

Sous un soleil accablant, Claude arrive à R1 (V+).

Claude dans L2 qui nous paru bien plus dure que 6a.