dimanche 31 mai 2015

UDAPET / Ouille l'Etoile !

Combinaison entre "L'Etoile du Berger" et "La Purée de Ouille Ouille".
300 m / 6c / (e) sauf départ de L6
15 dégaines, corde à double 50 ou 60m, quelques coinceurs pour le départ de l'avant dernière longueur (piton disparu), sangles de 120 cm et 60 cm, notamment pour la passage en A1 de la dernière longueur.
Marche d'approche : 1h

Jérôme et Ivan.

L'idée est d'escalader les 4 premières longueurs de "L'Etoile du Berger" et les 3 dernières de "La Purée de Ouille Ouille" (Il paraît que la fin de l'Etoile du Berger n'est pas très belle et le rocher douteux).
Les 4 premières longueurs de "L'Etoile du Berger" (6b, 6a+, 6b+, 6c) grimpent très fort. A la fin du 6a+, on rejoint la terrasse herbeuse, il faut partir bien à droite récupérer notre voie reconnaissable par des spits blancs (si on continue tout droit, on tombe sur "L'Empire des sens"). A la fin du 6c, la voie croise celle de "La Purée de ouille Ouille" qui arrive de la gauche, on part donc à droite rejoindre le relais de cette dernière pour en gravir le 3 dernières longueurs (6b, 6b, 6b et A1). En haut de ce premier 6b de la Purée de Ouille Ouille, on atteint la fameuse "boîte aux lettres" (voir le topo "Mâture et autres secteurs de la vallée d'Aspe" chez Rando Editions, page 100). Le départ du 2ème 6b est engagé car il n'est pas équipé sur les 10 premiers mètres (piton manquant); quelques coinceurs permettent de protéger et de sécuriser la cordée.

Si avec Jérôme nous nous sommes dit "Ouille l'Etoile !", c'est que nous avions oublié à quel point ça grimpe fort à Udapet. Nous avons terminé la voie, mais que ce fut difficile ! Mises à part les deux premières longueurs, toutes sont difficiles : le 6b+ est très athlétique, le 6c qui suit très technique avec une traversée en dalle difficile où il faut aller chercher le point assez loin. Lorsque j'ai clippé la dégaine, j'ai été obligé de m'y accrocher, je sentais bien que si je bougeais quoi que ce soit je partais dans un pendule mémorable et je n'y tenais pas du tout ! Pas de libre donc ! Mais de toutes façons, notre exigence en terme d'éthique et surtout d’esthétique fut inversement proportionnelle à notre progression vers le sommet. Le 6b suivant n'est pas piqué des vers pour le premier de cordée, Jérôme en l’occurrence. Plus on monte, plus on a l'impressions que la distance entre les points s'allonge. Lorsque nous atteignîmes la "Boîte aux lettres" dont me parlait Jérôme, il restait deux longueurs : "6a et 6a+ !" me dit-il. Je m'y colle pour finir, en me disant que ce devrait être tranquille. Il s'est juste trompé deux fois d'une lettre. Ces deux 6b pour terminer sont très beaux mais on commence à sérieusement accuser le coup. Le dernier, c'est la cerise sur le gâteau : un bombé à passer en A1, avec quelques prises celées au ciment pour les pieds de sortie. Autant dire qu'il faut garder un peu de jus pour terminer : prendre un but à 20 mètres du sommet, ce serait dur à accepter... et à raconter ! D'autant que les 20 derniers mètres en dalle sont superbes, on débouche au sommet !

Nous avons fait le retour dans la voie, le dernier rappel depuis la vire herbeuse par le "Flamenco des Ours".

Le tout en quelques photos :


Jérôme dans L1 en 6b

Départ de L3 en 6b+

Arrivée au relais du 6b+ de L3

La fin de L4 en 6c, depuis le relais de la Purée de Ouille Ouille

Une cordée de bayonnais dans le Flamenco

Jérôme au départ du 6b de la Purée de Ouille Ouille, vers la "Boîte aux lettres"

Depuis le relais R4, on voit la marche d'approche, depuis le parking (marqué P)

Jérôme sur la "Boîte aux Lettres"

Avant-dernière longueur, L6 en 6b, au-dessus de "La Boîte aux Lettres"

La sortie en 6b, juste au-dessus du A1

Derniers mètres d'escalade : on n'en peut plus mais on est heureux !

samedi 30 mai 2015

Pico Tobazo - Valle de Canfranc

475 m / 6a (V oblig) / (e)

Matériel
A minima, corde à double de 40 m et 10 dégaines. Par contre, si l'on veut enchaîner des longueurs, prévoir une corde de 55 ou de 60 m, quelques dégaines de plus et quelques sangles pour éviter le tirage.

Stéphane B. et Stéphane

Voilà une très belle voie de niveau modéré entièrement équipée et de surcroît en bon rocher. Bref, pour les aficionados du genre, un régal.
La voie se trouve dans la face Sud du Pico Tobazo et se déroule à gauche de Tobazogan. L'approche, évidente, se fait en 30 min et l'attaque se trouve à l'aplomb d'un grand entonnoir constitué de très belles dalles (présence d'un panneau rouge au départ de la voie visible d'assez loin).
Compte tenu de l'équipement abondant, l'itinéraire est évident et se décompose en 2 parties. Dans la première partie nous remontons, par des dalles couchés en excellent rocher, le vaste entonnoir cité précédemment . Une longueur plus raide et plus technique (6a selon notre avis) termine cette partie et permet d’accéder à la suite de l'itinéraire.
 La seconde partie de la voie remonte des murs en évitant des surplombs grâce à quelques traversées empruntant des vires faciles. Les longueurs sont assez courtes et il est possible, comme nous l'avons fait, d'enchaîner à plusieurs reprises 2 longueurs en 1 seule.
La suite en image...

Le topo (pour nous L6 est plutôt 6a)

Tracé de la voie.
Vue sur R2

Dans la première partie de l'itinéraire, le rocher est magnifique.

Le mur en 6a de L6

Depuis L6, vue sur la partie inférieure de l'itinéraire.


Au début de la seconde partie de la voie (L8).

Stéphane attaque le V+ de L9.


Un relais spacieux et confortable avant la traversée facile de L11. 

Stéphane B. en action dans L13.

Au sommet.

Descente dans le cirque de Rioseta.




lundi 25 mai 2015

Riglos / La Seron-Millan du Pison

300 mètres / 6a-A0 / (e) (équipé loin parfois)

Corde à double de 60 mètres, 15 dégaines dont 5 longues, 4 sangles de 120 cm pour les relais.

Nous avons choisis l'itinéraire démarrant par la voie normale du Puro. Du col au bloc coincé, nous traversons vers la droite pour rejoindre la cheminée caractéristique de la Seron-Millan menant droit au sommet du Pison. 12 longueurs avec une corde à double de 50 mètres; nous n'avons pas trouvé le dernier relais avant le sommet, il a fallu bricoler à quelques mètres d'un genévrier, c'est pour cela que nous conseillons une corde à double de 60 mètres. Voie superbe, ambiance particulière, très aérienne, les relais de la cheminée sont suspendus. Ce n'est pas difficile, v+ max avec un pas de 6a dans L5 à l'entrée de la cheminée du Puro. Par contre, attention, si la cheminée de la Seron-Millan n'est pas très difficile, les points sont loin, voir très loin parfois, et ce ne sont pas des goujons, ce sont des pitons celés au ciment, parfois des ficélous. Tous les relais sont en place (il faut tout de même une sangle) sauf le dernier de la cheminée que nous n'avons pas trouvé.
Cette voie, je voulais l'escalader depuis longtemps, je n'ai pas été déçu. Seul bémol selon Nico : les gestes d'escalade sont parfois très répétitifs : en effet, nous sommes tout du long dans une cheminée où les mouvements sont souvent les mêmes. pour ma part, j'ai adoré cela, car les mouvement sont agréables. Nico s'est lassé par moments. Chacun son style !
Dans la première partie, j'ai voulu tenter le 6b parallèle et à droite de la Directe du Puro; vu les difficultés, pour ne pas perdre trop de temps et d'énergie, je traverse à gauche pour rejoindre la Directe du Puro dans sa deuxième longueur. La traversée fut très délicate... et les traversées sont aussi éprouvantes pour le premier que pour le second : Nico en a fait les frais, il vous raconte cela dans son blog, à cette page : Fugues Verticales, Riglos, La Seron-Milan.


L2, dans la voie Normale du Puro

La cheminée du Puro, L6

L8, ou la première longueur dans la cheminée de la Seron-Millan


L9, dans la Seron-Millan. Du V+

Les relais sont suspendus

La sortie, avec le soleil... enfin !

Nico à la sortie de la Seron-Millan

Sommet du Pison, sur fond de Firé

Sommet du Pison

Sommet du Pison

Premier rappel avec beaucoup de vent... précautions !

Rappels de retour du Pison...